Guerre en Ukraine : des usines et du personnel français bientôt réquisitionnés pour aider Kiev à combattre la Russie ?
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé le 26 mars 2024 que la France se tenait prête à réquisitionner des usines, du matériel et du personnel, pour pourvoir l’Ukraine en armes face à la Russie.
C’est la fameuse "économie de guerre". À l’instar d’Emmanuel Macron, Sébastien Lecornu se tient prêt à "réquisitionner" et exploiter le savoir-faire français en matière d’armement pour soutenir l’Ukraine sur le front face à la Russie, rapporte Le Figaro.
Usines, main-d’œuvre et matériel
Lors d’une conférence de presse mardi, le ministre des Armées a déclaré qu’il "n’excluait pas" de réquisitionner "des personnels, des stocks ou des outils de productions".
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Et même, a expliqué Sébastien Lecornu, il se tenait prêt à "imposer aux industriels d’accorder la priorité aux besoins militaires". Ces dispositions sont encadrées par la loi de programmation militaire.
"En cas de menace, actuelle ou prévisible, pesant sur les activités essentielles à la vie de la Nation, à la protection de la population, à l’intégrité du territoire ou à la permanence des institutions de la République ou de nature à justifier la mise en œuvre des engagements internationaux de l’État en matière de défense, la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres. Ce décret précise les territoires concernés et, le cas échéant, l’autorité administrative ou militaire habilitée à procéder à ces mesures", pose le texte promulgué en août.
Autrement dit, l’exécutif peut demander aux Français de l’aider au soutien d’un "effort de guerre" s’il l’estime nécessaire, y compris pour ses alliés, moyennant des dédommagements fixés au prix habituel.
Pénuries en Ukraine
L’Ukraine fait face, depuis plusieurs mois, à l’épuisement de ses stocks. De plus en plus sur la ligne de front, des pénuries d’armes sont signalées.
En France, plusieurs usines sont déjà mobilisées, c’est notamment le cas en Occitanie, où les Forges de Tarbes produisent des obus, et l’usine Delair à Labège, pour des drones kamikazes et d’observation.
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