Tirs sur des policiers dans un commissariat de Paris : état de santé des victimes, circonstances des faits… ce que l’on sait

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Boris Boutet avec AFP

Ce jeudi 9 mai, deux policiers ont été grièvement blessés par balle. Un homme en garde à vue était parvenu à subtiliser une arme à un fonctionnaire avant d’ouvrir le feu.

Le déroulé des faits

Un homme est interpellé vers 22 heures ce jeudi, dans un "immeuble" du 13e arrondissement de Paris pour "une agression très violente d’une femme au cutter", indique Laurent Nunez.

Selon le préfet de police de Paris, cité par France Info, les policiers ont dû "défoncer la porte" avant de "taser" le suspect à plusieurs reprises avant de parvenir à le maîtriser.

Une fois au commissariat, "au moment où il soufflait dans l’éthylotest", l’homme est parvenu à subtiliser l’arme d’un fonctionnaire et a tiré sur deux policiers.

Quel est l’état de santé des policiers ?

Ils ont tous les deux été grièvement blessés. Le pronostic vital de l’une des victimes est toujours engagé. "Neutralisé", l’assaillant est également hospitalisé dans un état grave mais son pronostic vital n’est pas engagé.

Trois enquêtes ouvertes

Sollicité par l’AFP, le parquet de Paris a précisé que trois enquêtes avaient été ouvertes. Deux sont confiées au 3e DPJ, l’une pour "tentative de meurtre sur la femme", l’autre pour "tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique".

La 3e enquête a été confiée à l’IGPN (la "police des polices") pour "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique", comme c’est toujours le cas lorsqu’un policier fait usage de son arme.

"Les investigations devront notamment préciser les circonstances des faits, l’identité du mis en cause, ainsi que ses éventuels liens avec la femme victime", a conclu le parquet.

Ce soir, un homme en garde à vue a blessé deux de nos collègues par arme à feu. UNSA Police exprime son soutien indéfectible aux policiers gravement blessés ainsi qu’aux effectifs du CP 13, sous le choc. Le métier de policier n’a rien d’anodin, c’est au péril de leur vie que… https://t.co/yj5E0xSlEm

— UNSA POLICE (@UNSAPOLICE) May 9, 2024

Le syndicat de police Unsa a indiqué que le commissariat touché était "sous le choc". "Le métier de policier n’a rien d’anodin, c’est au péril de leur vie que les policiers interviennent quotidiennement."